David
Drouard

Portrait

David DROUARD, né en Mayenne, se découvre danseur et chorégraphe à 15 ans, après huit années de formation en musique avec la clarinette. Il se forme au Conservatoire National de Nantes. Au Conservatoire National Supérieur de Lyon, il y découvre Odile Duboc, rencontre déterminante pour le jeune danseur. Il la suit au Centre chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans lequel il débute sa carrière pendant plusieurs années. Il découvre Jiri Kylian au Nederlands Dans Theater comme assistant chorégraphe de Lionel Hoche.

Il expérimente parallèlement le théâtre et le cinéma en participant à la réalisation d’un court-métrage commandé par ARTE au Luxembourg intitulé « Era Méla Méla ». Il pousse sa réflexion en créant Gravity, un quatuor présenté au Festival d’Avignon en 2008. Il affirme son style et son langage et reçoit le Premier Prix de la Fondation Noureev au Concours International de Danse de Paris.

Pendant plusieurs années, il s’engage auprès de la maison Hermès sur des contrats de créations internationales. Le résultat de ses expériences est d’autant plus marquant que la traversée de ces divers univers est au coeur de sa pratique de la danse. Il a collaboré avec la Compagnie Michèle Noiret à Bruxelles sur la pièce Hors Champ et sur le solo de Michèle Noiret Palimpseste présenté pour la première fois au Festival d’Avignon en juillet 2015. Ils ont également collaboré sur un court métrage scénique, L’Escalier Rouge, créé le 16 février 2016 au Théâtre national de Bruxelles.

Actuellement, David est assistant sur la prochaine création de Michèle Noiret pour Charleroi Danse 2019, collaborateur sur la création du pianiste performeur Alvise Sinivia, ancien pensionnaire de la Villa Médicis et sur la création du solo « ERSILIA » et auprès de la danseuse chorégraphe Soraya Thomas (Ile de la Réunion).

David Drouard a déjà réalisé plusieurs projets dont un tryptique imaginé : (F)aune, un solo autour de L’après-midi d’un Faune de Nijinski, (H)ubris, un quintette chorégraphique et numérique, et enfin (S)acre, un concert chorégraphique féministe et végétal de douze interprètes, créé en octobre 2017. Dans le cadre d’un CLEA avec le CDC La Briqueterie, co-imaginé avec le pianiste Alvise Sinivia, David mène un travail autour de la question du lien entre mouvement et son, aussi bien dans le champ chorégraphique que musical.

Les collaborations

En Occident, dès la civilisation grecque, le spectacle vivant réunit la musique, le chant, la danse et le théâtre. En danse contemporaine, les collaborations entre artistes se développent également et leurs modalités se multiplient ; elles vont de la longue concertation pendant la conception de l’œuvre, conçoivent la chorégraphie en même temps qu’une autre proposition artistique.

Enfin, les artistes avec lesquels les chorégraphes collaborent peuvent également être mis en scène et devenir ainsi des performeurs. 

Avec le désir de favoriser la mise en commun des expériences en privilégiant une approche délicate où l’écoute de l’autre et l’échange sont fondamentaux, il s’agit dans ces rapprochements pour David Drouard d’ouverture des connaissances qui nourrissent un cheminement artistique. Le partage avec la question du sens, le dialogue et l’accompagnement sont les moteurs d’une collaboration complice.

La collaboration avec Michèle Noiret naît d’une reprise de rôle comme interprète pour le spectacle « Hors-Champ » puis grandit avec « L’escalier rouge » et « Palimpseste duo » avant de travailler au projet du « Chant des ruines » comme collaborateur artistique.

« David Drouard est plus qu’un partenaire ? Il a été tout de suite curieux de mon histoire avec Stockhausen. C’est un magnifique danseur, il est aussi chorégraphe, une grande confiance est née rapidement entre nous. Comme il a fait dix ans de clarinette, il était d’autant plus sensible à la version Clarinette/ piano que j’utilise dans le spectacle en plus des boites à musique. J’ai tout partagé avec lui, les photos… »

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La collaboration avec Alvise Sinivia commence comme regard extérieur au sein de son année de résidence à la Villa Médicis à Rome en 2017. Cet artiste musicien et compositeur fait ce travail de recherche sur le geste sonore et développe le phrasé du corps en mouvement en réutilisant des principes appliqué généralement en musique. 

Ainsi la composition, l’installation et le chorégraphique font corps et donne du sens à la collaboration de David Drouard sur « Ersilia » à la fois comme collaborateur artistique que chorégraphe. Deux saisons de réflexions partagées au sein de leur résidence d’artiste à la Manufacture des œillets à Ivry-sur-seine offrent le confort de développer leur motivations et démarches liées.

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La collaboration avec Soraya Thomas, chorégraphe contemporaine dont la compagnie est implantée sur l’île de la Réunion a démarrée par une rencontre totalement intuitive où la compagnie Morphose a fait le choix d’inviter David Drouard à la Réunion et à partager les premiers temps de recherche de création de son projet solo « Et mon cœur dans tout cela ».

Une relation de complicité artistique et humaine s’est alors éclairée et dans l’exercice du solo, Soraya a su exprimer son désir du dépassement de soi pour une exploration de la femme dans toutes ses résistances physiques et ses transgressions jusqu’à l’ouverture d’un champ de la véracité d’une relation mère-fille » Là où Soraya Thomas, semble prête à se plonger dans les limbes d’une révolte intime, le courage et la confiance confiées dans cette collaboration avec David Drouard surpassent les objectifs communs.

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